Passer de la France à la Suisse, changer de boulot et de région, trouver un logement puis de nouveaux collègues, se faire de nouveaux amis, s'adapter à un nouvel environnement, ... voilà que se trouve documenté autant que possible un véritable projet de changement à échelle humaine !

vendredi 5 février 2010

La vie du frontalier (1)

Commençons une série culturelle...

N’ayant toujours pas accès à Internet depuis mon appartement (et je peux ouvrir un nouveau blog sur cette histoire, tant l'imbroglio est énorme), l’autre soir, alors qu’il n’y avait rien de passionnant sur les 6+4 chaînes captées à Ferney, j’ai découvert par hasard une des dernières émissions que j’avais enregistrée sur cassette VHS – probablement en 2007.

Elle s’appelle « Lorraine, cœur brisé ». On en trouve quelques traces sur le web. On y parle notamment de ces hordes de français la frontière luxembourgeoise et qui désertent Longwy, appelée « Longwy la rouge », en raison des luttes syndicales qui y ont été d’une rare dureté et on conduit au résultat flagrant : plus d’industrie en France, des services au Luxembourg.

De façon un peu différentes, le schéma s’applique aussi un peu aux frontières belges, allemandes et suisses que je connais maintenant toutes un petit peu : Au-delà de l’aspect politico-économique (et pourtant il y aurait à dire), c’est plus cette danse sociale et culturelle dans laquelle des dizaines de milliers de français ou habitants des régions frontalières s’activent matins et soirs qui m’intéresse : Tous les matins, me voilà passer 2 bornes frontières comme elles n’existent plus ailleurs en France, certes souvent délaissées des douaniers mais bel et bien matérialisées en tant que telles, avec des procédure tutti quanti et des aspects légaux non négligeables…

Ici on ne franchit pas la frontière sans une bonne raison, même si l’intégration récente de la Suisse dans l'espace Schengen a changé légèrement (j’ose dire) les choses ; si je n’ai rien à déclarer, en théorie, le douanier suisse ne me demandera rien. J’ai un permis de travail frontalier que je peux toujours lui montrer à défaut de la petite pancarte verte accrochée au rétroviseur intérieur que beaucoup arborent : « Rien à déclarer ». J’ai aussi une plaque locale désormais, ce qui de fait devrait m’éviter trop de questions prochainement. Le fait est qu’on ne m’a pas encore arrêté par ici.

Alors ce balai quotidien de français qui se déplacent vers les sociétés suisses, a toutefois un volet de contrepartie assez étonnant, en particulier aux alentours de la très internationale cité de Genève. Les habitants de la région « raffolent » des supermarchés français !
Bon, les choses sont un peu plus terre-à-terre en fait : les denrées alimentaires et quelques autres sont meilleur marché en France ; et encore, elles me semblent un peu plus chères ici que dans l’Oise ou la Somme.

Je vais donc aller rejoindre les cohortes très internationales de consommateurs au Carrefour de Ferney pour quelques emplettes, et attendre que de jours meilleurs pour l’emploi en France et les prix en Suisse viennent bouleverser ce petit équilibre. A la prochaine.

Ciao
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