Passer de la France à la Suisse, changer de boulot et de région, trouver un logement puis de nouveaux collègues, se faire de nouveaux amis, s'adapter à un nouvel environnement, ... voilà que se trouve documenté autant que possible un véritable projet de changement à échelle humaine !

lundi 8 mars 2010

Temps de travail à Genève

Prolongeons donc la série dans le domaine du travail et de la vie de frontalier...

On me pose beaucoup la question de mon temps de travail ou encore si je pointe dans mon nouvel emploi suisse. Non, je ne pointe pas, et mon temps de travail est relativement... souple. Je n'ai as forcément eu l'impression qu'il y avait de limites basses ni hautes, mais je ne sais peut-être pas tout.

Il convient alors d'essayer de comprendre quel cadre général il existe en Suisse et particulièrement dans le canton de Genève : que disent les textes ?

La durée légale du temps de travail en Suisse est de :
- 45 heures pour les techniciens et les "cols blancs"
- 50 heures pour les autres employés (par ex. Industrie du bâtiment et agriculture)


L'âge de la retraite est de 65 ans.

J'imagine déjà le lecteur français moyen  tréssaillir devant ces quelques phrases contenant des propositions d'un autre temps au pays des 35 heures, des RTT, de la "justice sociale" et de l'immuable barrière de retraite de 60 ans.
Et ce n'est pas fini :

La durée minimale de vacance fixée par la loi est de :
- cinq semaines pour les travailleurs et les apprentis jusqu’à l’âge de 20 ans révolus ;
- quatre semaines pour les travailleurs et les apprentis âgés de plus de 20 ans révolus.

Quelques dossiers plus complets (dont celui-ci) sont disponibles autour de cette question sur le web.

Cela étant dit, pour mon cas personnel, je fais assez librement entre 40 et 50 heures par semaine en fonction des semaines. Le travail est à la fois technique, organisationnel et international et nécessite de bien comprendre un certain nombre de concepts - ce qui en fait une espèce de fonction d'expertise.
Je dispose de 5 semaines de congés payés (un choix avantageux de l'entreprise), comme en France, avec une petite dizaine de jours fériés (contre une quinzaine en France). L'entreprise "offre" toutefois en plus quelques jours dans l'année autour de Noël et pour constituer un ou 2 ponts.

En somme, en Suisse, on travaille plus... et on gagne plus. Comme dans quelques-unes des petites nations qui entourent les plus grandes en Europe, le droit du travail est moins favorable aux employés, mais le niveau de vie y est également différent.
Je ne suis pas encore en position de faire de cette situation une analyse plus détaillée comme faite dans le passé sur le système français (ici), mais il y a donc des faits indéniables : l'économie suisse se porte relativement mieux que celles de ces voisines, qui envoient leur personnel par dizaines de milliers tous les jours rapporter de quoi subvenir et bien vivre dans leur pays d'origine.

Ciao
+

1 commentaire:

  1. J'ajoute que dans une journée moyenne, nous ne faisons que 30 à 40 minutes de pause pour le déjeuner puisqu'une cantine privative se trouve dans le bâtiment. Ce temps frisait souvent les 2 heures dans mon boulot précédent (faute de cantine) et a toujours été d'à peu près une heure ou plus quand je travaillais en France

    Ciao
    +

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